Réunis ce mercredi après-midi, 3 septembre, à La Rochelle, les syndicats enseignants tous degrés confondus (FSU17, FSU Snuipp, CGT Educ et Snes) ont accablé pendant près d’une heure trente les politiques successives de leurs ministres de tutelle. Réductions budgétaires, crise des vocations, dégradation de leurs conditions de travail, pénurie des remplacements, domestication des enseignants… Tel est le tableau très sombre dressé en partie par Pascal Gandemer, secrétaire départemental à la FSU et professeur en lycée. « Les ministres passent et le mépris reste », a résumé ce dernier.
Pas étonnant donc que les syndicats soutiennent le mouvement disparate du 10 septembre qui appelle à un blocage général au lendemain du vote de confiance de l’Assemblée au gouvernement Bayrou. Ils appellent ainsi à la grève dans les différents établissements scolaires pour préparer notamment l’autre mobilisation syndicale du 18 septembre. Voilà pour le volet national.
Sur le plan départemental, rien ne va plus non plus. Et la bonne surprise des dix ouvertures de classes à la rentrée pour le premier degré ne compensera pas toutes les autres mauvaises nouvelles, à en croire Béatrice Lecomte, pour la FSU-Snuipp. Celle-ci a continué de dénoncer le maintien du dispositif du « choc des savoirs » et les nouveaux programmes en mathématiques et français, qui seraient de « véritables injonctions ». Pour le second degré, Sylvie Laulan, secrétaire départementale du Snes, s’est inquiétée des classes surchargées dans certains lycées comme à Surgères ou Jonzac avec une moyenne de 29 élèves par classe.
La santé mentale des élèves deviendrait selon elle toujours plus préoccupante. « Un tas d’indicateurs prouvent que certains jeunes vont mal. On voit se multiplier les cas de phobies scolaires. Et pourtant, il manque d’infirmiers, de psychologues et d’assistances sociales », a illustré cette professeure de français en collège à Tonnay-Charente. La syndicaliste a regretté également la suppression de deux classes au collège de Jonzac malgré la mobilisation ou encore l’absence d’un conseiller principal d’éducation (sur les 2) au collège Pierre-Loti de Rochefort.