Du primaire au lycée, l’Académie Poitou-Charentes perd 3 970 élèves pour cette rentrée 2025, dont 1 200 au niveau collège. Le territoire de Saintes se situe dans cette tendance qui ne touche pas (encore) les lycées.
Un « fablab » à d’Aubigné
À la veille de ses 62 ans, Corinne Machala prend les rênes du collège Agrippa-d’Aubigné, épaulée par Johann Basin. Originaire de la Vienne, elle a démarré comme conseillère principale d’éducation avant de basculer du côté de la direction en 2007. « J’ai l’impression d’apporter ma pierre à l’édifice dans la construction des élèves. On fait partie d’une chaîne pour les faire grandir », commente la principale. Passée par Marennes, Champagne-Mouton (16) et Cozes, elle découvre un établissement qui ne manque pas de projets. Un rucher est venu se greffer en 2025, en partenariat avec le centre social de Belle Rive. Le collège dispose aussi d’un laboratoire de réalité virtuelle et d’un « fablab », un laboratoire de création qui sert à la fois en interne et en externe.

Philippe Ménard/SO
L’effectif passe de 645 à 617 élèves, répartis en 23 classes au lieu de 25. Une unité pédagogique pour les élèves arrivants allophones (UP2A) fait son apparition pour intégrer neuf mineurs isolés. Edgar-Quinet et René-Caillié disposaient déjà de ce support.
Edgar-Quinet en locomotive
Edgar-Quinet perd une vingtaine d’élèves et une classe de quatrième, avec 766 enfants répartis en 33 divisions. La nouveauté de la rentrée, c’est la mise en place du dispositif de « cité éducative », dans le cadre de la Politique de la ville pour les quartiers des Boiffiers et Bellevue. Le collège en sera la locomotive. « Cela va donner une impulsion. Le gros point important, c’est l’accompagnement du travail particulier de l’élève », note Jean-Pierre Ruiz, principal depuis septembre 2024. L’établissement restera par exemple ouvert jusqu’à 18 heures, une mesure ouverte à tous les élèves.
René-Caillié rêve de « sport-étude »
Le collège du centre-ville perd une trentaine d’élèves et une classe de troisième, pour un total de 756 enfants et 29 divisions. « On reste attractif. On est obligé de refuser des familles qui ne sont pas dans notre secteur », observe le principal, Olivier Zanin. René-Caillié entretient une spécificité, une section sportive à dominante football et athlétisme, qui nourrit son internat. Le collège aimerait la transformer en 2026 en section « sport-étude », un cran au-dessus. « On a tous les éléments pour », justifie Oliver Zanin.
Bellevue en Colombie
Pas de changement notable au lycée Bellevue, avec un effectif stable de 950 élèves sur 32 classes. La proviseure, Nadia Patour, se réjouit de l’émergence d’un projet d’échange avec la Colombie, lancé par une assistante en espagnol originaire de ce pays. Un groupe d’élèves de terminale s’envolera là-bas en octobre, et des Colombiens feront le voyage inverse.
Palissy renforcé par Ferrocampus
Après un dispositif expérimental, l’an passé, le lycée Palissy ouvre officiellement une licence professionnelle « métiers de l’électricité et de l’énergie, parcours ferroviaire », sur un an, en alternance, accessible avec un niveau bac + 2. Huit étudiants se lancent dans ce programme très attendu, qui entre dans le cadre du projet régional Ferrocampus. Établissement support, Palissy met aussi sur les rails aussi un BTS « cybersécurité, informatique, électronique et réseaux » (CIEL) qui aura une « coloration » ferroviaire. « Au total, nous proposons 4 BTS et une licence, c’est très rare pour un lycée. Cela donne une certaine attractivité pour les élèves qui entrent chez nous », souligne Jean-Christophe Abba, qui vit sa deuxième rentrée. L’effectif grimpe d’une dizaine d’élèves, soit environ 1 200 au total.

Philippe Ménard/SUD OUEST
« Au total, nous proposons 4 BTS et une licence, c’est très rare pour un lycée. Cela donne une certaine attractivité pour les élèves qui entrent chez nous »
« C’est très encourageant dans l’objectif du renouvellement des générations dans le monde horticole »
L’Agrocampus en progrès
L’Agrocampus de Saintonge a vécu un large renouvellement de ses équipes de direction. Il attend encore la nomination d’un proviseur pour Le Petit Chadignac. L’établissement horticole passe de 150 à 161 élèves. Le lycée Georges-Desclaude affiche une légère hausse pour un total de 323 jeunes. « C’est très encourageant dans l’objectif du renouvellement des générations dans le monde horticole », se réjouit la proviseure, Sandrine Mirassou.
Trois classes ouvertes en primaire
L’agglomération de Saintes est passée de 4 177 à 4 000 élèves cette année, avec à la clé une fermeture de classe à la maternelle Saint-Pallais à Saintes et une à l’école élémentaire de Saint-Georges-des-Coteaux. À la suite du comptage effectué lundi 1er septembre, Préguillac (élémentaire), Saint-Sever/Rouffiac et l’école du Cormier à Saintes (maternelle) ont récupéré une classe, mais pas l’école primaire Léo-Lagrange à Saintes.