La journée touche à sa fin, mais les cris des enfants ne s’affaiblissent pas. Les 31°c ont attiré la foule ce dimanche 24 août à la base de Pop de Guiche. Une alternative à l’océan prisée par les locaux comme les touristes.
Éviter les plages bondées : l’un des principaux arguments des amateurs de lacs. Mais même ici, difficile de passer à côté de la foule estivale. À 17 heures, trouver un emplacement où poser sa serviette n’est pas tâche aisée. « On se disait qu’il y aurait moins de monde, mais c’est loupé », regrette Marie-Jo, venue d’Ustaritz avec son mari et ses filles. Pour acheter une glace, il faut faire la queue au comptoir. Pour faire du paddle, il faut aussi attendre son tour.
Pays basque : un air de vacances au lac de Saint-Pée-sur-Nivelle, l’alternative aux plages basques
Face aux nombreuses fermetures de plage cet été, les touristes et locaux ont dû chercher des alternatives pour un peu de fraîcheur sur la Côte basque. Comme tous les étés, le lac de Saint-Pée-sur-Nivelle est apparu comme une option de choix.
Pratique et pas cher
Au bord de l’eau, on retrouve des locaux venus se rafraîchir près de chez eux. Après le déjeuner du dimanche, direction le lac pour Cécilia et Vincent, venus voir de la famille qui habite dans le coin. « On vient chaque semaine ici, expliquent les vingtenaires. C’est à côté, c’est pratique. Mais avant, il y avait moins de monde. On est arrivés vers 16 heures pour éviter que ce soit bondé. »
C. R.
Loin des plages bien connues de la côte, aller au lac de Guiche ne relève souvent pas du hasard. Mais certains touristes aventureux cherchent délibérément à sortir des sentiers battus. Lucille, Alex et Jules arrivent tout droit de Normandie et de Seine-Saint-Denis. Sacs à dos et Guide du Routard sur la serviette, pas question d’aller sur les plages touristiques pour ces bivouaqueurs : « On a l’habitude d’aller dans des lacs ou des rivières. C’est bien moins cher que la plage et plus sauvage. »
Aux abords de la piscine, les tout-petits profitent du petit bassin, tandis que leurs parents les surveillent, l’esprit tranquille. Un maître-nageur est posté sur sa chaise en hauteur, guettant les baigneurs dans la petite zone qui leur est dédiée. Au lac comme à la piscine, le danger des vagues est bien loin. « L’océan est trop dangereux. Ici, c’est plus sécurisé pour les enfants », se rassure Marie-Jo.
« Ça permet aux jeunes du coin d’avoir une plage au Pays basque intérieur »
Pour petits et grands
c. r.
Talkie-walkie dans la main et tongs aux pieds, Lucien Soulier est le gérant du lieu. Depuis qu’il est arrivé il y a douze ans, l’endroit a bien changé. Il a créé la zone de jeux à son arrivée, tandis que la piscine et le deuxième parking ont vu le jour ces dernières années. « Ça permet aux jeunes du coin d’avoir une plage au Pays basque intérieur. Maintenant, on touche un public très large, de 1 à 100 ans. C’est la définition même du tout public », se réjouit le patron.
Mais au lac comme à la montagne, un élément reste essentiel : le soleil. « On est très dépendants de la météo, explique Lucien Soulier. Et encore plus que l’océan, parce que les gens doivent prendre la voiture pour venir ici. Aujourd’hui, il devait y avoir plus de 2 000 personnes. Mais dès qu’il fait gris, il n’y a presque personne. »