« Albi est une ville de sports mécaniques » : Les pilotes tarnais défendent leur passion malgré les difficultés

Sep 2, 2025 | Albi

l’essentiel
La coupe de France des circuits se déroule jusqu’à dimanche soir au Séquestre. Six pilotes tarnais y participent, prouvant une fois encore que le département est une terre de sport automobile.

Ils sont six. Six à défendre les couleurs du Tarn à l’occasion de la coupe de France des circuits (l’an passé, ils n’étaient que quatre) : Eric Debard, Théo Vidal, Paul Bénezech, Renaud Malinconi, Jonathan Diogo et Vincent Roche. Tous licenciés à l’ASA.

Plusieurs d’entre eux ne disputent pas cette compétition habituellement, mais ils tenaient à être présents pour l’événement. « Je viens parce que c’est Albi, pour faire vivre l’événement », indique Théo Vidal. « Étant Albigeois, il était normal que je sois là, pour rouler sur ce circuit et continuer à le faire vivre », ajoute Eric Debard.

" Quand on est né à 50m du circuit, on ne lui trouve que des qualités'", assure Eric Debard
 » Quand on est né à 50m du circuit, on ne lui trouve que des qualités' », assure Eric Debard
DDM – EMILIE CAYRE

Dans le Tarn, le sport automobile a toujours été une passion. La présence d’un circuit historique où les plus grands noms du sport automobile ont roulé a suscité bien des vocations.

« Albi est une ville de sports mécaniques, forcément cela crée des passions. Aujourd’hui, le sport auto est un peu banni, moins à la mode, mais il y a un vivier de passionnés », commente Eric Debard, 30 ans de course au compteur, qui assure que lorsqu’il se déplace en France, on lui parle d’Albi pour sa cathédrale et son circuit.

Malheureusement, ces dernières années, avec l’arrêt de la délégation de service public et la reprise du circuit par la ville, il y a moins de compétitions prestigieuses. Notamment le championnat de France. Donc, il y a moins d’impact et de couverture médiatique. Mais tous l’affirment, il y a un renouveau entamé par l’ASA. « Il y a beaucoup d’événements, cela commence à reprendre », assurent les pilotes.

Renaud Malinconi n’avait pas pu courrir l’an passé à Albi
Renaud Malinconi n’avait pas pu courrir l’an passé à Albi
DDM – EMILIE CAYRE

Pour Renaud Malinconi, il n’y a pas moins de pilotes tarnais que par le passé. Le gros problème du sport automobile, c’est l’argent. Même quand le circuit fonctionnait plus, ce n’est pas pour autant que les pilotes locaux pouvaient s’entraîner. Car un entraînement coûte cher. Il y a la location du circuit, l’essence, les pneus… « Le sport auto reste compliqué financièrement », explique celui qui, à ses débuts, a pu bénéficier d’une bourse en remportant le volant Elf. « À l’époque, avec la bourse, on pouvait faire une saison entière », assure-t-il.

Théo Vidal a démarré par le rallye
Théo Vidal a démarré par le rallye
DDM – EMILIE CAYRE

Même constat chez Théo Vidal. « Cela coûte très, très cher. C’est pour cela qu’il faut beaucoup de sponsors. Rouler coûte très cher ». Pour s’entraîner, le pilote castrais utilise un simulateur. « On a les mêmes sensations, jusqu’à la force du volant, c’est exceptionnel », assure-t-il.

Quand il ne court pas, Jonathan Diogo travaille dans l’automobile. Sa passion !
Quand il ne court pas, Jonathan Diogo travaille dans l’automobile. Sa passion !
DDM – EMILIE CAYRE

C’est tout l’intérêt de la coupe de France des circuits, elle permet à des pilotes non professionnels d’assouvir leur passion sans trop de frais. « Sur une coupe de France, cela reste raisonnable. Il n’y a que le train de pneus. Si on ne casse pas la voiture, tout va bien », conclut Jonathan Diogo.