Des savoir-faire locaux du Pays Royannais à découvrir

Le mois d’août commence juste et c’est pour les vacanciers et les touristes l’occasion de découvrir de nouvelles adresses d’artisans au savoir-faire original. « Sud Ouest » s’est rapproché de l’office de tourisme communautaire (OTC) pour donner quelques idées de visites non exhaustives sur le territoire. Faites votre choix.

Les rois de la Salicorne

Léa Mallinger, ancienne professeure des écoles en Lorraine, a retrouvé à Étaules, sur le chenal d’Orivol, les paysages marins de son enfance. Avec son conjoint Thomas Leblan, elle s’est lancée dans une double reconversion audacieuse, alliant ostréiculture et culture de la salicorne biologique. « Leur exploitation, fondée en 2022 sur les rives de la Seudre s’étend sur trois hectares de claires, d’anciens marais salants charentais. Les huîtres y sont affinées de façon traditionnelle pour révéler toute leur saveur, tandis que la salicorne, jeune et croquante, est récoltée, transformée et proposée en bocaux sur les marchés locaux », indique l’office de tourisme communautaire.

Cette plante naturellement iodée pousse dans les zones salées comme les marais charentais et se consomme en légume ou en condiment. Membres de l’Association de producteurs de salicornes des marais charentais, Léa et Thomas sont engagés dans une démarche qualité avec un cahier des charges précis. Ils maîtrisent le cycle de production de la graine jusqu’à la cueillette. Site internet : les-marais-de-la-sauze.localomanie.fr

Par ici les soupes de poissons

C’est en 2016 que Marine Bertin intègre l’entreprise familiale de soupes artisanales de poissons créée par sa grand-mère. En 2019, à 25 ans, elle reprend les rênes de la conserverie Bertin avec son frère Hugo. La conserverie de La Tremblade dispose aujourd’hui de quatre recettes de soupes de poissons 100 % naturel : soupe de poissons, soupe de langoustines et poissons, soupe de crabes et soupe de moules. « Et Marine a plein de projets en tête. Avec un chef bordelais, William Mauguin, elle a travaillé sur la composition de sa nouvelle recette de soupe de moules. Elle souhaite rajeunir l’image de son produit en étant présente notamment sur les réseaux sociaux comme Instagram et met en place des partenariats avec des personnes qui cuisinent », indique l’OTC.

Sa fabrication artisanale laisse la part belle à la casserole et à l’entonnoir au moment de l’embouteillage des bocaux. À déguster dans les restaurants locaux, les marchés, les épiceries. Site internet : conserverie-bertin.fr.

L’art du lamellé-collé

Installée à Meschers-sur-Gironde au 72 avenue du Port dans une cabane de pêcheur au bord de la Gironde depuis maintenant dix ans, c’est dans ce lieu que Lucie Frolet crée et fabrique tous ses objets. Sortie de l’École des arts décoratifs de Strasbourg en 2009, c’est maintenant un environnement marin qui l’inspire avec les mouvements si beaux et variables de l’eau, les lumières toujours changeantes, l’horizon et l’infini de l’eau.

« Elle transforme cette matière première qu’est le bois de placage pour le plier aux formes qu’elle dessine. C’est ainsi que fonctionne la technique du lamellé-collé : une superposition de feuilles de bois encollées et mises dans un moule afin d’y prendre la forme voulue. Ces formes moulées sont source de déclinaisons infinies. Elles sont comme une nouvelle matière première un langage, qui va lui servir à créer des objets. Une même forme peut avoir plusieurs significations, devenir plusieurs objets, avoir plusieurs fonctions. C’est cette recherche qui l’intéresse et la multitude des possibilités créée par la forme moulée », explique l’office de tourisme communautaire. Les assemblages, découpes et collages de la forme créent une ligne que Lucie Frolet souhaite la plus pure possible. Site internet : Luciefrolet.com

Histoires d’images et de mémoires

Dans un esprit où passé et présent se répondent, Albert l’Atelier d’affiches donne vie aux souvenirs au 82 avenue Gabrielle à Ronce-les-Bains, la station balnéaire de La Tremblade. Entre rééditions d’affiches datant de la fin du XIX^e siècle aux années 1930 et créations originales, le mystérieux Albert explore les récits d’un temps révolu, qu’il ressuscite avec humour, talent et une touche de fantaisie. « Une invitation à redécouvrir l’histoire avec un regard neuf devant la beauté intemporelle des images », encourage l’OTC. De juillet à mi-septembre l’Atelier expose toute sa collection. Des rééditions retravaillées, des affiches imaginaires et des créations recouvrent les murs. Site internet : shop.albertatelier.com