Leur recrutement n’est pas toujours simple, mais pour la plupart des gérants interrogés (à La Rochelle, Châtelaillon-Plage, l’île de Ré et d’Oléron), il n’y a rien d’alarmant en comparaison avec les dernières années. « On a plus de mal à recruter des saisonniers qu’il y a dix ans mais pas plus que l’année dernière. Avant, on pouvait vraiment choisir les profils. On avait une pile de CV ! Aujourd’hui, on en a beaucoup moins mais ça ne date pas de cette année », explique Gregory Kindel, responsable de la branche saisonniers de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. Un constat partagé Guillaume Jacques, président de l’organisation professionnelle : « Il y a deux-trois ans, c’était vraiment très compliqué. Aujourd’hui, même si on n’a pas retrouvé les mêmes chiffres qu’il y a dix ans, on n’a pas eu de difficultés particulières à recruter ». Certains établissements, comme Les P’tits Loups à La Rochelle ou L’Écume à Saint-Trojan-les-Bains, assurent même n’avoir rencontré aucun problème de recrutement.
Saint-Denis-d’Oléron : les travaux des logements saisonniers prêts pour la fin de l’année
Lundi 28 juillet Joseph Huot, maire de la commune de Saint-Denis-d’Oléron, s’est rendu sur le chantier des futurs logements saisonniers pour faire un état des lieux après sept mois de travaux
De nouveaux profils
Une autre évolution notée par les professionnels du tourisme depuis dix ans est l’évolution des profils des candidats. « Comparativement à il y a cinq ou dix ans, on reçoit moins de candidatures de saisonniers de métiers et davantage de gens sans expérience. On a donc besoin de les former », constate Guillaume Jacques.
La plupart des saisonniers souhaitent aussi être logés. Si la plupart des campings proposent un hébergement à leurs équipes, cela peut représenter un coût trop élevé pour certains restaurateurs. Certaines communes ont trouvé une solution : à Châtelaillon-Plage, un job dating a permis de mettre en lien candidats saisonniers et recruteurs de la Ville : « Le but était que les gérants trouvent des jeunes qui habitent dans un rayon de 20 kilomètres », explique Stéphane Villain, le maire de la cité balnéaire.
Trouver un logement
D’autres gérants comme Jean-Baptiste Dagréou, président de la Fédération de l’hôtellerie de plein air en Charente-Maritime dressent un constat plus pessimiste : « On voit de plus en plus de saisonniers qui ont peu de conscience professionnelle. Certains sont embauchés mais ne viennent jamais travailler sans même prévenir ! »
À Anglet, le succès de la résidence des saisonniers dépasse les attentes
Depuis qu’elle a ouvert ses portes en mai, la résidence l’Estanc, à Anglet, a su trouver son public. Deux cents couchages y sont proposés, pour les travailleurs de passage dans la région qui ont bien du mal à se loger autrement