Trois ans d’emprisonnement dont un an avec sursis : c’est la sanction qui s’est abattue sur les deux braqueurs de Chez Lolo, jugés mardi 29 juillet par le tribunal de Saintes.
Grâce à deux témoins qui ont relevé la plaque d’immatriculation du véhicule, les enquêteurs ont pu remonter la piste d’Angelo Delage, 19 ans, et Léo Bianchi, 23 ans. Ils ont été interpellés le 23 juillet.
Le 18 juillet à minuit, ils ont braqué Lucien Orus, fils des gérants du restaurant Chez Lolo, à Saint-Palais-sur-Mer. Munis d’armes factices et de cagoules, ils lui ont demandé de vider le coffre que le restaurant n’a pas. Ils sont repartis avec le fonds de caisse… 140 euros.
Les braqueurs souhaitaient d’abord braquer le restaurant La Corniche, à Saint-Palais-sur-Mer, mais l’éclairage les a freinés. Ils se sont rabattus alors Chez Lolo, situé dans une rue sombre. Depuis, l’éclairage a été rétabli.
Leurs avocats explique que le braquage s’est improvisé à la suite de la disparition de leurs affaires au domicile de celle qui les héberge. « Ce ne sont pas des braqueurs professionnels. S’ils avaient prévu leur coup, ils auraient fait le plein d’essence », a plaidé l’avocate d’Angelo Delage. Ce dernier a rempli le réservoir juste après le méfait. Mais il s’est trompé de carburant et le véhicule a fini chez le garagiste en plein milieu de la nuit.
Leurs excuses et leur mea-culpa n’auront pas suffi à convaincre le tribunal qui est allé au-delà des réquisitions. Le maintien en détention a été prononcé. L’argument de la surpopulation carcérale avancé par la défense et le parquet a été écarté, « au regard du danger pour la société ».
Ils ont également été condamnés à verser 3 000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral à Lucien Orus. La mère de ce dernier avait d’abord confié à « Sud Ouest », qu’au moment des faits, il n’avait pas eu le temps d’avoir peur. Mais le traumatisme fait depuis son œuvre. « Je ne le souhaite à personne. Je rentre chez moi avec la boule au ventre et je ferme le soir avec deux employés dorénavant », a-t-il partagé à la barre.