Un Violon sur le sable à Royan : Guo Gan, grand maître d’erhu et ambassadeur de la culture chinoise

Juil 25, 2025 | Royan

Grand maître du erhu (lire l’encadré), Guo Gan, remonte sur la scène d’Un Violon sur le sable ce vendredi 25 juillet à 22 heures. Le virtuose chinois est venu pour la première fois en 2011 puis une seconde fois en 2017. Ses « plus beaux souvenirs en tant qu’artiste », se remémore-t-il. « C’est très impressionnant, il y a beaucoup de spectateurs et en plus, on joue dehors. C’est l’un des plus grands festivals de musique classique en France que j’ai pu faire », savoure le musicien.

Guo Gan est né en 1968 dans la ville de Shenyang au sein de la province de Liaoning en Chine. Il commence à apprendre l’erhu au Shenyang Conservatory of Music, sous l’impulsion de son père Guo Jun Ming, également grand maître d’erhu. Guo Gan accompagne même son père à l’âge de 16 ans dans une tournée d’une centaine de représentations.

La France, son deuxième pays

En 1992, il gagne le premier prix du concours de musique traditionnelle de la province de Liaoning. S’ensuivent plus de trente ans de succès. Il joue dans des salles prestigieuses comme le Carnegie Hall de New York ou encore l’église de la Madeleine à Paris. Il donne près de 3 000 concerts dans une centaine de pays.

Installé en France depuis vingt-quatre ans, il y est particulièrement attaché. « C’est mon deuxième pays. Je me suis marié ici, j’ai eu deux enfants ici. C’est un pays très ouvert, avec des cultures très mélangées. J’adore », apprécie Guo Gan. « C’était difficile quand je suis arrivé en France, les gens ne connaissaient pas mon instrument et mal la culture chinoise. »

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Ce qui l’incite encore plus à devenir un « ambassadeur de la culture chinoise » grâce à ces concerts dans le monde entier. En 2016, il est même décoré chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par l’ambassade de France en Chine. « Ce n’est pas ma réussite, c’est celle de ma culture », affirme humblement celui qui cherche à promouvoir les échanges culturels entre l’Orient et l’Occident.

La « Course du cheval » et « Kung Fu Panda »

Il joue d’ailleurs ce vendredi soir 25 juillet des morceaux aux airs traditionnels chinois. Il commencera par « La Course du cheval – Himalaya » (2014) qu’il a lui-même composé, son autre casquette en plus de celles de musicien et de professeur. « C’est une musique très technique et traditionnelle chinoise, qui imite la course du cheval », explique le virtuose.

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En fin de soirée, il interprétera « Oogway Ascends » un morceau composé par Hans Zimmer et issu de la bande originale du film « Kung Fu Panda ». Guo Gan est très fan des musiques de film. Il a enregistré ses talents au erhu pour 70 d’entre elles, dont le dernier « Astérix et Obélix : l’empire du Milieu », dont il confie y avoir même fait une apparition.

L’erhu

Cet instrument de musique traditionnel est aussi surnommé « violon chinois ». Il est composé d’une caisse de résonance en bois ouverte au dos et recouverte d’une peau de serpent sur sa face avant, et d’un manche où sont fixées deux chevilles qui tendent deux cordes. Posé sur son genou, Guo Gan frotte à l’aide d’un archer coincé entre ces cordes. Contrairement aux violonistes qui frottent les quatre cordes sur le dessus.