Protection animale à Saintes : aucun candidat à la nouvelle gestion du refuge du Bois-Rulaud

Juil 25, 2025 | Royan

Votée à l’unanimité des délégués communautaires de Saintes Grandes Rives, l’Agglo le 7 novembre 2024, la mise en place d’une délégation de service public pour la gestion du service fourrière et du refuge du Bois-Rulaud se heurte à un manque de candidats. La première consultation a fait chou blanc. Une deuxième a été relancée, avec le même cahier des charges de 41 pages. Il y est notamment question de la prise en charge des Nouveaux animaux de compagnie, comme les rongeurs, oiseaux, reptiles, batraciens.

On ne s’en sent pas capable »
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Mécontente des services de la Société protectrice des animaux, la communauté d’Agglo de Saintes, propriétaire de la fourrière et du refuge pour animaux du Bois-Rulaud a opté pour une délégation de service public, dès 2025

Ce cahier des charges, très lourd, a littéralement démotivé la Société protectrice des animaux (SPA), occupante du refuge du Bois-Rulaud depuis 1976. « On ne s’en sent pas capable », résume Laurent Demunter, directeur de l’association depuis trente-huit ans. Outre la complexité du dossier, la SPA voit dans différentes dispositions du cahier des charges de l’ingérence et « une perte d’autonomie » dont l’association, ancrée dans ses habitudes, ne veut pas même si elle a bien conscience qu’elle bénéficie gratuitement de murs propriétés de l’intercommunalité et construits sur un terrain de la Ville.

Rendre des comptes « tous les mois avec des réunions à l’Agglo » n’intéresse pas le directeur. Il considère que c’est du temps pris sur la protection des animaux. La SPA a choisi de ne pas postuler quitte à devoir partir, un jour, avec ses 130 chiens et 110 chats. La perspective est extrême et le directeur espère plutôt aller sur le chemin du dialogue avec l’Agglomération de Saintes. Son président Bruno Drapron n’a jamais fait mystère de ses doutes sur le travail de l’association, allant jusqu’à saisir le procureur de Saintes. L’affaire avait été classée sans suite fin 2022.

« Qu’est-ce qu’on nous reproche ? », maintient Laurent Demunter qui se dit ouvert à « des concessions, on est prêt à négocier. » Pour l’heure, la gestion du refuge du Bois-Rullaud est inchangée. La nouvelle consultation devrait bénéficier d’une plus grande publicité afin de multiplier les chances de candidatures, indique l’Agglo.