Charente-Maritime : à Marsilly, la cabane face à la mer ferme ses portes, Bernard Dieu jette l’éponge

Juil 17, 2025 | Royan

Tous les feux semblaient être au vert pour la troisième année d’exploitation de cette cabane reconstruite et transformée par la mairie entre 2014 et 2020, pour Bernard Dieu qui faisait vivre le lieu sous couvert d’une délégation de service public.

Lundi 7 juillet, le maire de Marsilly était convoqué à la préfecture au sujet de cette cabane. Bernard Dieu a décidé dès le lendemain de fermer le lieu sans qu’aucune obligation ne lui ait été notifiée. « Les représentants de l’État ont, en effet, été plutôt compréhensifs et conciliants. Aucune fermeture n’était envisagée à ce stade, et un temps d’adaptation était même possible de manière à garantir la saison 2025. La commune est d’ailleurs dans l’attente d’un courrier de la préfecture. Cette dernière a été intangible, toutefois, sur un point : c’est la cessation immédiate de la vente d’alcool à plus de 18 degrés, faute de licence IV », écrit le maire, Hervé Pineau, sur la page Facebook de la mairie.

« Pourquoi avoir attendu deux ans en connaissance de cause et attendre le début de la troisième année pour nous déstabiliser ? »

Une incompréhension pour l’ancien traiteur qui lui répond : « Vos propos m’ont poussé à faire un choix douloureux pour moi car la cabane était une magnifique histoire de vie. Lors de votre appel de lundi, vous m’avez dit que je serais contrôlé, amendé et que l’on me ferait fermer sur-le-champ si je continuais ce que je faisais jusque-là. Dans l’immédiat que faire ? Continuer et être amendé ? Interdiction de vendre de l’alcool, ne plus faire de cuisine et passer au snack alors que je possède une licence grande restauration. Impossible pour moi. »

Depuis le lancement de son activité, Bernard Dieu n’avait fait l’objet d’aucun contrôle de la Direction départementale de la protection de la population. « Le maire était parfaitement au courant de ce que je servais à la cabane. Il venait y manger. Alors pourquoi avoir attendu deux ans en connaissance de cause et attendre le début de la troisième année pour nous déstabiliser ? »

Jeudi 10 juillet, le maire a réuni ses élus pour expliquer la situation à la suite de la réunion à la préfecture.