Le Festival Radio France Montpellier Occitanie célèbre sa 40ème édition en mettant notamment en avant de jeunes interprètes, comme le duo Akane, formé par l’accordéonniste Mazaki Morishita et la violoniste Maylys Arrat. Le festival offre ainsi une scène précieuse à ces deux jeunes musiciens : « C’est une chance pour nous, on commence la carrière et on a besoin d’être plus visibles, nous explique la violoniste Maylys Arrat. Donc on est vraiment très contents et honorés d’être là. »
Montpellier, une ville hospitalière pour les artistes
Maire de Montpellier depuis 2020, Michaël Delafosse relate quant à lui son implication dans le festival depuis 2008, à l’époque où il était adjoint à la culture, notamment en relançant le concert de clôture sur l’Esplanade de l’Europe, qui est devenu un événement populaire. »Montpellier est une ville qui doit une grande hospitalité aux artistes, affirme-t-il. Quand j’ai été élu maire pendant le Covid, ce concert de clôture a été supprimé, et puis Michel Orier a proposé de le reprendre, mais cette fois-ci en ouverture. Et dimanche soir, nous étions 12 000 sur l’esplanade de l’Europe ! C’était très touchant parce qu’il y avait à la fois des mélomanes, et aussi des gens, des enfants, qui pour la première fois de leur vie, voient un orchestre en vrai. Ce sont des souvenirs que nous semons ! Le festival aide à construire des imaginaires, et c’est cette relation très forte entre le public, les habitants, les artistes et la musique que nous cherchons à nouer à Montpellier. Et le Festival de Radio France, il est aussi le plaidoyer de Montpellier pour la musique, avec l’Orchestre national de Montpellier qui a sa saison et dont le festival est finalement le prolongement. »
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Un plaidoyer pour la culture
Pour Michaël Delafosse, le festival Radio France Occitanie Montpellier est un « plaidoyer en faveur de la culture« , dans un contexte difficile où de nombreuses communes voient leurs budgets culturels diminuer. « Mais la culture, c’est d’abord un choix, poursuit le maire de Montpellier. Et « gouverner, c’est choisir », disait Pierre Mendès-France. Eh bien à Montpellier, nous faisons le choix de la culture. Quel est le sens pour nos sociétés ? Il y a des villes, il y a des endroits où il ne se passe rien, des endroits où les artistes sont persécutés, où on bombarde les théâtres, où on les ferme, il y a des endroits où on les censure. Comment ne pas penser à cet instant à Boualem Sansal ? Nous avons la conviction qu’il faut faire ce choix, et donc nous avons sanctuarisé nos budgets. Nous y sommes arrivés. Je ne dis pas que c’est simple, mais je pense que ça participe de l’identité de notre ville, du projet national de notre ville. »
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Comment le PS prépare-t-il son avenir ?
Le Reportage de la rédaction