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Diana Ross, sur scène à l’Accor Arena, à Paris, le 6 juillet 2025. Diana Ross, sur scène à l’Accor Arena, à Paris, le 6 juillet 2025.

Aux abords de l’Accor Arena, salle plus communément désignée sous le nom de « Bercy » dans le 12e arrondissement parisien, de pimpantes quinquagénaires ne passent pas inaperçues ce dimanche 6 juillet. Elles ont exhumé de leur vestiaire vestes à paillettes et trucs en plumes avec la promesse d’une soirée glamour. Il faut dire que les occasions d’assister à un concert de la chanteuse américaine Diana Ross se font rares en France. La dernière remontait en effet à 2007, au Palais des sports de la porte de Versailles (aujourd’hui le Dôme). Quant à la première venue de la diva soul et disco à Bercy, c’était en 1985, alors que Diana Ross venait de quitter la maison de disques auquel son nom est éternellement associé, Motown, pour RCA.

Dans la salle, cela commence d’une manière convenue : par la projection d’un minifilm. L’exercice s’est imposé, dans la musique populaire, pour les personnalités musicales des années 1960 toujours en activité. Et selon le même exposé rétrospectif. Comme Diana Ross est américaine, les premiers mots sont édifiants : « Je suis née à Detroit, nous étions pauvres… » En illustration, des images du grand ensemble Brewster-Douglass, alors le plus vaste de la cité du Michigan, où elle a grandi avec deux autres jeunes filles, Florence Ballard (1943-1976) et Mary Wilson (1944-2021). Le trio qu’elles formeront sera une éclatante illustration du rêve américain, accessible même aux Noirs, à une époque où il fallut imposer la déségrégation raciale dans le sud du pays. The Supremes seront douze fois en tête des classements aux Etats-Unis entre 1964 et 1969.

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