De Roquemaure à Malaucène en passant par Avignon, Caumont-sur-Durance ou Beaumes-de-Venise, le public est invité à découvrir un véritable festival de musiques sacrées où l’orgue, dans toute sa splendeur historique, dialogue avec les voix et les instruments. Créée en 1967 à la demande de Jean Vilar, cette initiative musicale poursuit aujourd’hui encore son engagement d’ouverture, de transmission et de valorisation patrimoniale, sous le regard complice de Tiago Rodrigues, directeur du Festival d’Avignon.
Durant un peu plus de deux semaines, chaque concert est l’occasion d’entendre des instruments d’exception dans des lieux chargés d’histoire, et de rencontrer des musiciens de renom autour de programmes à la fois savants, accessibles et exigeants.
Un programme éclectique
Le festival s’ouvre le 6 juillet à Roquemaure avec un concert intitulé Tradition et modernité, interprété par le Chœur Salvaterra dirigé par Anne Decocq, accompagné à l’orgue par Pedro Alberto Sanchez (Madrid). Le programme, composé d’œuvres de Gjeilo, Jenkins, Cabanilles, Soler et Haendel, mettra en lumière l’orgue historique du XVIIe siècle de la collégiale de Roquemaure. Le 12 juillet, c’est la collégiale Saint-Agricol d’Avignon qui accueille un concert de musique de chambre rassemblant soprano, hautbois et orgue autour d’un programme allant de Bach à Bellini, avec en prime une création contemporaine en hommage à Ravel signée Luc Antonini.
Les 13, 19 et 20 juillet, la tournée se déplace à Caumont-sur-Durance, Beaumes-de-Venise et Malaucène pour une immersion dans L’Europe baroque. Le Chœur Apta Julia, dirigé par Pierre Guiral, explore les œuvres de Purcell, Charpentier et Vivaldi, accompagné par les organistes Luc Antonini (Caumont) et Georges Bessonnet (Beaumes et Malaucène).
Les 16 et 17 juillet, deux récitals solistes célèbrent la richesse des styles d’orgue : Daniel Meylan interprétera Le Magnificat à l’orgue de Malaucène (œuvres de Buxtehude, Bach, Dagincourt, Dandrieu), tandis que Roberto Padoin jouera à la Métropole Notre-Dame-des-Doms d’Avignon un programme intitulé L’orgue italien, du baroque à l’opéra.
Le 23 juillet, à l’église de Malaucène, le festival s’achève en beauté avec Douceurs et Folies, un concert baroque réunissant harpe, orgue et viole de gambe, au croisement des traditions italienne, espagnole et française.
Transmettre, encore et toujours
Fidèle à sa mission pédagogique, l’association organise du 14 au 18 juillet une masterclass d’interprétation avec l’organiste Daniel Meylan, ouverte à tous niveaux. Elle se tiendra sur l’orgue historique Charles Boisselin (1712) de Malaucène, joyau du patrimoine musical régional. Par son exigence artistique et sa volonté d’accueillir un public large et divers, ce festival s’inscrit pleinement dans la vision de Jean Vilar.
Infos ici ou au 06 24 24 14 03 ou par mail à [email protected].