Le festival Paris l’été, l’exposition Maillol-Picasso, l’hommage à Léopoldine Hugo… Nos 5 incontournables culturels

Juin 26, 2025 | Paris

Expositions, livres, musique…Tous les quinze jours Madame Figaro livre sa sélection culturelle.

Le Festival Paris l’été et le show explosif de Mazelfreten

C’est un rendez-vous phare de la saison culturelle estivale qui célèbre sa 35e édition cette année, du 12 juillet au 5 août, sous la direction de Marie Lenoir et Thomas Quillardet. Fidèle à son esprit d’ouverture, le Festival Paris l’été investit à la fois des lieux emblématiques de la capitale – du Grand Palais au Jardin des Tuileries – et des sites plus mystérieux (voire inconnus), avec une programmation éclectique mêlant danse, théâtre et musique. À ne pas manquer : Rave Lucid de MazelFreten, présenté sur la grande scène du Carré du Sanglier les 16, 17 et 18 juillet. La compagnie de danse fondée en 2016 par le duo de chorégraphes Laura Defretin et Brandon Masele y livre son ballet électro explosif, fusionnant hip-hop et clubbing, porté par dix danseurs virtuoses.

Du 12 juillet au 5 août, parislete.fr

Festival d’Aix-en-Provence : La 71e édition

The Nine Jewelled Deer, opéra de chambre de Peter Sellars
Ruth Walz

Endeuillée par la disparition de Pierre Audi, metteur en scène et directeur du Festival d’Aix, l’édition 2025, qui attend plus de 15 000 personnes, poursuit son œuvre : l’élargissement du répertoire avec cinq nouvelles productions. À signaler : le grand retour de Mozart avec Don Giovanni, un incontournable du festival, dirigé par Sir Simon Rattle.

Autre temps fort : The Nine Jewelled Deer, opéra de chambre qui réunit le metteur en scène Peter Sellars, la plasticienne Julie Mehretu et l’écrivaine Lauren Groff. La programmation, qui commémore Bizet (Les Pêcheurs de perles) et célèbre Cézanne avec une soirée spéciale (Ballet Preljocaj), met à l’honneur le premier baroque italien avec La Calisto, ouvrage de Cavalli, ainsi que l’opéra français Louise de Charpentier, avec Elsa Dreisig dans le rôle-titre.

Jusqu’au 21 juillet 2025, festival-aix.com 

Maillol-Picasso : la rencontre posthume à Perpignan

Jeune fille à l’épine. Perpignan, musée d’art Hyacinthe Rigaud.
Aristide Maillol

Entre 1953 et 1955, Picasso séjourne à Perpignan dans l’hôtel particulier de Jacques et Paule de Lazerme. Quant à Maillol, mort à cette époque, il a doté la ville de l’un des bronzes originaux de Méditerranée. Picasso observe la modernité de Maillol, tandis que Maillol s’était intéressé à la période cubiste. Cette rencontre posthume constitue le point de départ de l’exposition Maillol Picasso – Défier l’idéal classique, qui se tient au Musée d’art Hyacinthe Rigaud.

Le parcours fait dialoguer les deux maîtres du XXe siècle en six sections et 110 œuvres, dans un espace de 400 m². Le but ? Trouver les points de convergence esthétiques et techniques de la sculpture à la peinture, du dessin à la gravure entre les deux artistes. Un «deux à deux» qui tisse un lien autour de l’identité catalane, de la féminité, du portrait et des paysages du Roussillon.

Jusqu’au 31 décembre 2025, musee-rigaud.fr

Aime celui qui t’aime – Léopoldine à Villequier, une expo en forme d’hommage.

Léopoldine Hugo à 13 ans Maison Vacquerie – Musée Victor-Hugo
Louis Boulanger

«Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends…» Tous les écoliers de France ont appris ce célèbre poème de Victor Hugo, publié dans le recueil Les Contemplations. Le poète l’a écrit en 1847, en mémoire de sa fille Léopoldine, noyée accidentellement dans la Seine quatre ans plus tôt. Pour célébrer le bicentenaire de la naissance de Léopoldine, le musée Victor Hugo – Maison Vacquerie, en Seine-Maritime, propose une exposition immersive consacrée à cette tragédie familiale.

Des installations mêlent objets de collection et éléments patrimoniaux. Chaque pièce de la maison, grâce à une mise en scène théâtrale, fait surgir l’émotion : deuil, silence, résilience. Ce parcours sensible se prolonge hors les murs, sur les pas de Victor Hugo, jusqu’à l’église. L’œuvre vidéo d’Ange Leccia, Sabatina, inspire le recueillement.

Du 19 juin au 3 novembre 1925, museevictorhugo.fr

Un été à Capri, le carnet de voyage d’Eric Jansen

Un été à Capri, d’Eric Jansen
gourcuff gradenigo

Capri, ce n’est pas fini, contrairement au tube d’Hervé Vilard que chantaient à tue-tête Marguerite Duras et Yann Andréa. La preuve ? Le joli carnet de voyage Un été à Capri, qui fourmille d’anecdotes, d’archives et de souvenirs signés Éric Jansen. Amoureux des lieux, le journaliste photographe, qui a ses habitudes sur l’île, nous en donne les clés et le goût de la dolce vita. Casa Malaparte, Villa Lysis, hôtels de légende, palais privés, adresses secrètes, chemins buissonniers… On suit sa déambulation poétique, rêveuse, érudite, dans les ruelles. On y croise les fantômes de personnages excentriques et de célébrités qui y ont laissé leur empreinte. Romanesque en diable, ce récit personnel est un pur enchantement.

Un été à Capri, Eric Jansen, 144 p, 29 euros, gourcuff-gradenigo.com