Le festival Swinging Montpellier revient pour une 6e édition du 17 au 20 juillet, sur la promenade du Peyrou, avec une programmation mêlant concerts, spectacles, initiations et master class. Porté par un modèle largement auto-financé, l’événement attend jusqu’à 13 000 spectateurs malgré un contexte culturel tendu.
Tandis que deux grands festivals, le Palmarosa et le Montpellier Blues Festival, ne reviendront malheureusement pas à l’été 2025, un événement continue de faire vibrer l’été montpelliérain : Swinging Montpellier. Sa 6e édition se tiendra du 17 au 20 juillet sur la promenade du Peyrou, avec les mêmes ambitions : rassembler des danseurs de swing venus du monde entier pour profiter de masterclasses animées par des pointures internationales, accueillir les curieux désireux de s’initier, et offrir au public quatre jours de concerts et de spectacles de danse. D’après les chiffres de l’an passé, entre 12 000 et 13 000 personnes sont attendues.
Miser sur l’auto-financement
Dans un contexte difficile pour la culture sur l’ensemble du territoire français, Swinging Montpellier joue la carte de la prudence et de l’indépendance, misant toujours sur l’auto-financement. « Si l’on peut envisager un futur, c’est parce que nous avons construit un modèle économique dans lequel les soutiens publics restent des contributeurs minoritaires », a expliqué Lorène Delcor, fondatrice du festival, lors de la conférence de presse donnée ce mercredi dans les jardins de la Maison des Relations Internationales. L’équation est claire : sur un budget de 100 000 €, les seules master class – soit 20 % de la programmation – en financent à elles seules la moitié. L’attractivité des danseurs stars est donc un levier essentiel. Le reste du budget est assuré par les subventions publiques et… la buvette. Il faut dire qu’en plein été, la danse donne soif.
Une subvention en augmentation
Agnès Robin, adjointe à la Culture et à la Culture scientifique a annoncé qu’ »une dotation supplémentaire a été votée la veille en conseil municipal », précisant qu’il ne s’agit pas seulement d’une aide financière, mais d’un véritable accompagnement logistique : « permettre au festival de se déployer matériellement dans les meilleures conditions possibles ».
Des spectacles, des concerts et des initiations
Au total, c’est donc 80 % de la programmation qui est gratuite. Chaque jour, des initiations au Lindy Hop sont proposées. Le jeudi ouvrira le bal avec une initiation et une rencontre chorégraphique entre danses africaines et jazz menée par Salia Sanou et le directeur artistique du festival, Rémy Kouakou Kouamé. Le vendredi, les danseurs invités se présenteront par des démonstrations individuelles. Le samedi, ces mêmes artistes seront réunis pour un spectacle mis en scène par Rémy Kouakou Kouamé, qui promet « des idées farfelues ». Enfin, le dimanche, un battle réunira des danseurs de tous horizons. Côté musique, deux formations joueront en continu : les Bordelais du Hot Swing Sextet et les Montpelliérains de Carolina Reapers Swing, que Rémy Kouakou Kouamé décrit comme « le meilleur groupe de la scène swing actuelle ». Il sera difficile de rester de marbre.
Le swing au-delà de l’été
Swinging Montpellier ne se limite pas à ses quatre jours d’été. Le festival, qui réunit chaque année 22 nationalités, prolonge l’élan swing toute l’année. Sa fondatrice, Lorène Delcor, annonce de belles perspectives : les 11 et 12 octobre, des danseurs représenteront le festival à Heidelberg pour la Semaine française qu’organise la ville jumelée. En parallèle, Salia Sanou mènera un événement autour des racines africaines du swing dans l’espace public, dans le cadre de la Biennale Euro-Africa. Un des ateliers préparatoires sera présenté en ouverture du festival jeudi 17 juillet. Autre bonne nouvelle : le festival est désormais sur la carte Été jeune. Des jeunes de 12 à 29 ans ont déjà sélectionné des cours d’initiation. Enfin, deux projets culturels liés au swing verront le jour dans des écoles montpelliéraines.