Le réalisateur René Clément, tombé amoureux du Pays basque, avait découvert ces ruines à proximité d’une parcelle forestière acquise en 1993, la majeure partie à Saint-Pée-sur-Nivelle. Le célèbre cinéaste (« Paris brûle-t-il ? », « Jeux interdits », « Plein soleil », etc.) avait alors tout entrepris pour parvenir à sauvegarder ces ruines millénaires.
René Clément est décédé trois ans plus tard. Mais son épouse Johana a poursuivi le travail en créant la fondation René-Clément. Quinze années de travail et de nombreux soutiens auront été nécessaires pour parvenir à faire revivre ce lieu de culte vraisemblablement édifié au XIe ou XIIe siècle, dont il ne restait quasiment rien.

Culture et patrimoine Senpere
Les recherches sont venues éclaircir certains mystères. Le plus ancien document écrit sur le lieu a été retrouvé aux archives de Navarre, à Pampelune. Daté de 1249, il établit qu’il existait là, au-delà de l’édifice religieux, un « hôpital de paradis », dont l’activité était assurée par deux petites communautés.
Un lien est trouvé avec la mission évangélique de Saint-Léon. Puis l’histoire d’Otsanz s’évanouit dans sa nature, jusqu’à sa découverte en 1691 par le curé de Souraïde, déjà en ruine. L’histoire contemporaine retient qu’après quinze années de travail de réhabilitation par la fondation René-Clément, la chapelle, qui ne conserve que quelques pierres d’origine, a été consacrée par l’Église en 2010.