Il faut toujours réviser ses fondamentaux. Sous les ombrières du pavillon de l’École du vin, qui ne sont guère du superflu par les temps qui courent, le « Loto des arômes » permet aux connaisseurs comme aux profanes de bosser les bases d’un bon dégustateur. Pourquoi tel vin sent-il la violette ? Et la vanille, tiens donc ? Quel cépage typiquement bordelais offre un arôme de citron ? Mouillette en main, verre dans l’autre, les visiteurs sont invités à décoller pour des voyages olfactifs et gustatifs.
Comme à chaque édition de Bordeaux fête le vin, l’École du vin reste un incontournable des quais bordelais, où se pressent touristes et locaux, pour apprendre tout en s’amusant. Chaque détenteur d’un pass 10 + peut ainsi s’offrir un atelier d’une demi-heure.

Guillaume Bonnaud/SO
Deux modules inédits
Sur la grande scène, on découvre les propriétés organoleptiques des crus girondins, on apprend à mieux marier les plats du quotidien, on y danse aussi le soir sur l’atelier Music & Wine, revisité cette année. Pour cette 14e édition, l’École du vin se renouvelle avec deux modules inédits sur la manifestation : choco-bordeaux et cuisine du monde. Le premier, basé sur un atelier permanent de l’établissement de formation, va délivrer quelques accords insoupçonnés avec le chocolat à l’instar d’un pessac-léognan bien jeune (2023) sur une ganache forte en cacao ou d’un canon-fronsac sur du chocolat aux fruits rouges.
L’atelier cuisine du monde propose des associations de vins bordelais, parfois surprenantes
Celui consacré à la cuisine du monde part d’un constat simple : « Les nouvelles tendances de consommation vont vers des mets épicés, avec des saveurs exotiques, aux influences asiatiques ou africaines”, explique Dominique Laroche, responsable de l’École du vin. “On est moins à l’aise pour dénicher des vins pouvant les accompagner ». La structure a ainsi fait appel aux cuisinières de Marie Curry, une entreprise sociale et solidaire ayant pour mission l’insertion professionnelle des femmes réfugiées et issues de l’immigration dans le milieu de la cuisine.

Guillaume Bonnaud/SO
Le « Qui est-ce » du vin
Résultat, avec leurs créations, parfois épicées et essentiellement d’inspiration asiatique, l’atelier propose des associations de vins bordelais parfois surprenantes : un crémant sur un fondant coco imbibé au sirop de Calamansi et de crème vanille, un blanc sec sur une pita roulée avec omelette aux herbes fraîches et trois fromages, voire un clairet sur une tartelette aux shiitakés avec ses légumes sauce soja. Sur un fondant au chocolat du Brésil, les visiteurs pourront goûter à un rouge frais, élevé en cuve. Audacieux !
L’espace propose aussi des animations plus courtes. Dans le nouveau jeu « Qui est-ce ? » notamment, chaque carte représente une appellation, un millésime ou un cépage, et il faut deviner le vin de son partenaire. À noter, le choix entre six ateliers de trente minutes est disponible avec le pass 10 +. Certains ateliers sont proposés aux déficients visuels ou en langue des signes durant l’événement.
Pour retrouver l’ensemble du programme, rendez-vous sur www.ecoleduvindebordeaux.com/fr