Vu de l’extérieur, le hangar ne paie pas de mine. Il abrite pourtant une entreprise réputée à l’international. C’est ici, à l’intérieur de ce bâtiment, que s’imaginent les plus spectaculaires shows de drones dans le monde.
Ce mardi 17 juin, la cinquantaine de salariés de l’entreprise Dronisos, leader français et européen du spectacle de drones lumineux, s’active pour les derniers préparatifs. Vendredi 20 et samedi 21 juin, à 23 heures, ils présenteront leur nouveau show à l’occasion de Bordeaux fête le vin, pour la troisième année consécutive.
50 drones de plus
« On travaille sur l’événement depuis trois ou quatre mois. Cette année, nous ferons voler 550 drones, contre 500 les deux années précédentes. L’Office de tourisme de Bordeaux choisit la thématique, le vin évidemment, et l’ambiance qu’il veut donner. Il nous laisse ensuite carte blanche pour la création artistique », explique Camille Beaumont, « general manager » à Dronisos. Son contenu restera secret jusqu’à sa représentation vendredi soir. Mais il promet d’être « original ».
Lors de la première édition, la figure de la bouteille qui verse du vin dans un verre avait fait le tour du monde, avec une photo parue dans le célèbre « New York Times ». Depuis, l’entreprise béglaise a décroché des contrats dans les plus grands parcs d’attractions du globe, avec des spectacles permanents à Disneyland Paris, Disneyland Orlando (ville dans laquelle ils ont installé une antenne), à Dollywood (le parc de la chanteuse Dolly Parton), au Futuroscope ou encore au Puy du Fou. Contrairement à certaines entreprises de drones, Dronisos développe, fabrique et répare ses propres appareils volants sur place, tout en assurant la partie artistique. Elle vient d’ailleurs de concevoir un troisième type de drones.

Archives Guillaume Bonnaud/SO
« Surprendre le public »
« Pour réaliser le spectacle, on échange régulièrement avec l’Office de tourisme. On établit d’abord un storyboard, un scénario avec des premières images, un script, et quand tout cela est validé, on va créer les figures dans notre logiciel et imaginer les transitions avec nos chorégraphes », précise Camille Beaumont.
Dans l’open space situé à côté de la zone de test, Aimé Caresmel, chorégraphe de drones, est justement en train de faire bouger les figures sur son ordinateur. « Cela ressemble un peu à la production de contenus audiovisuels, avec un directeur artistique et un compositeur sonore. On utilise de l’animation 2D, 3D, de la modélisation, du dessin vectoriel… On ne se refuse aucun moyen pour surprendre le public », complète-t-il.
La couleur des lumières, leur variation et leur intensité sont décidées à la fin. Les engins volants sont ensuite programmés et connectés au logiciel pour reproduire à la perfection les différentes figures imaginées et mises en scène.
Pour apprécier pleinement le spectacle, il est conseillé de se placer bien en face, sur les quais de la rive gauche, au niveau de la Fête du vin. Se placer sur la rive droite n’aura aucun intérêt, contrairement aux feux d’artifice, car les figures seront perçues à l’envers.