L’amicale Paris-Millau visite la « Nouvelle Athènes »

Juin 17, 2025 | Paris

L’Amicale Paris-Millau a renouvelé son activité de sortie culturelle dans Paris, le dimanche 25 mai avec Pauline Cabrol, notre guide conférencière.

En 1820 sous la Restauration, Augustin de Lapeyrière, receveur général des finances de la Seine, finance un projet de spéculation immobilière au nord du quartier des Porcherons dont la rue principale est l’actuelle rue Saint-Lazare. Ce projet se concentre autour des rues Blanche, Pigalle, La Tour des Dames, La Rochefoucauld, Saint-Lazare, Taitbout et porte le nom de « Quartier de la Nouvelle Athènes ».

Nous nous sommes retrouvés nombreux devant l’Eglise d’Estienne d’Orves. Cette église se trouve dans le 9ème arrondissement, au croisement de la rue Blanche (qui monte jusqu’à la place Pigalle), de la rue de Clichy, de la rue de la Chaussée d’Antin (elle est dans son prolongement), de la rue Saint-Lazare et de la rue de Châteaudun. Lors de sa construction, elle devait être visible de l’arrière de l’Opéra Garnier. Cette église fut construite sous Napoléon III, elle a eu pour architecte Théodore Ballu. Nous avons emprunté la rue Saint-Lazare, puis la rue de la Rochefoucauld pour atteindre la rue de la Tour des Dames. Dans ladite rue nous sommes surpris par son calme et cet air de tranquillité qui se dégage à deux pas d’un croisement de rues dont l’affluence piétonne et motorisée est un peu bruyante. Nous observons différents hôtels particuliers construits dont l’architecte était Auguste Constantin. Notre guide nous précise qu’à l’époque, il y avait beaucoup de folies, qui étaient de belles propriétés habitées par les nobles, les personnes riches.

Ensuite au XIXème siècle, les folies sont devenues des endroits où les propriétaires ont installé des manèges. Boursault-Malherbe était passionné de botanique, il y avait installé des serres avec des leurs. La folie Boursault était réputée pour découvrir les fleurs. Le quartier de la Nouvelle Athènes était un ancien quartier des Porcherons, celui des guinguettes et des cabarets au milieu des champs et des vergers. Sont venus s’y installer un grand nombre d’écrivains, comédiens, musiciens et peintres qui formèrent l’élite du mouvement romantique parisien. Son appellation fait référence à l’antiquité grecque. Ce nom est resté dans les mœurs. En parcourant les rues, nous observons la façade des immeubles avec des petites corniches qui surplombent les fenêtres. Notre guide nous précise l’évolution technologique des « volets ». Au XVIIIème siècle, les volets sont à l’intérieur et en bois, puis apparition des persiennes en bois extérieures qui sont une invention de 1820 qui permettent l’aération tout en bloquant les rayons du soleil. Puis elles sont devenues métalliques (et prennent moins de place) après la révolution industrielle.

Nous nous arrêtons devant ces immeubles typiques ayant le style de la restauration, un style romantique avec un peu de décoration. Ensuite nous sommes arrivés Place Saint Georges, avons pu admirer ses hôtels particuliers, dont l’Hôtel Dosne Thiers et l’Hôtel de la Marquise de Païva, ce dernier orné d’angelots, de lions et de statues de style néo-gothique et néo-renaissance. Au centre de la place, une fontaine destinée à l’origine à faire boire les chevaux, surmonté du buste de Gavarni (dessinateur spécialisé dans la représentation de figures carnavalesques) dû sculpteur Denys Puech. Sur le socle figure en relief une scène du Carnaval de Paris. Se trouve également sur cette place le théâtre Saint Georges. Puis nous avons pris la rue Notre Dame de Lorette, arrivés au croisement avec la rue des Martyrs, notre guide nous explique la raison pour laquelle cette rue des Martyrs porte son nom. Nous visitons enfin l’église Notre Dame de Lorette.