À plusieurs reprises, des pétarades ont déchiré le ciel de Saintes, dimanche 15 juin. La police nationale a identifié trois salves de tirs d’artifice sans autorisation, dans des contextes bien différents.
Du côté de la maison d’arrêt, cela devient presque une habitude. Depuis plusieurs années, il arrive que des proches viennent fêter de cette façon un événement ou l’anniversaire d’un détenu. « Ce n’est pas évident de tomber dessus. Ils arrivent en voiture, ils déposent les mortiers, ils tirent et ils repartent », constate la commandante Isabelle Labat, adjointe au chef de service du commissariat de Saintes. Ici comme ailleurs, la répétition du phénomène irrite fortement le voisinage. Des habitants du quartier de la rive droite disent leur ras-le-bol sur les réseaux sociaux.
« Pour les riverains, ça commence à devenir pénible », a bien conscience la commandante Labat. Une réflexion est menée pour que la police soit alertée plus rapidement par la maison d’arrêt quand un tir est signalé. « On travaille en coordination avec la police municipale », ajoute l’officier.
Dimanche soir, la police est intervenue dans deux autres cadres. Des feux ont été tirés à l’issue d’une rencontre amicale de football qui se déroulait sur le terrain de la Boisnarderie. Il n’y avait pas d’autorisation, mais cela conservait une dimension festive.
L’ambiance était beaucoup plus tendue dans le quartier de Bellevue. Là aussi, des mortiers ont été utilisés à la suite d’un barbecue en plein air, déclenchant l’arrivée de la police. « Un groupe a orienté les tirs en direction des groupes de police, alors que d’autres personnes cherchaient à éteindre les feux. On a quelques agitateurs. » Les forces de l’ordre ont dû gérer la situation « pour ne pas mettre en danger les riverains et les effectifs ».
« Un groupe a orienté les tirs en direction des groupes de police, alors que d’autres personnes cherchaient à éteindre les feux. On a quelques agitateurs »
Cette agressivité suscite de l’inquiétude. « On avait une relative tranquillité, mais il y a de plus en plus de signes qui montrent que le quartier de Bellevue se réveille. On prend ça très au sérieux, le but est de stopper cet engrenage », souligne la commandante.