Volley-ball à Royan : Ville et Agglomération au secours des Pirates, réveillant l’espoir d’un maintien en Ligue B

Juin 13, 2025 | Royan

Ville de Royan et Communauté d’agglomération Royan Atlantique (Cara) viennent d’allumer une lueur d’espoir au-dessus du sort de l’équipe professionnelle du Royan Atlantique Volley-Ball (RAVB). Chacune des deux collectivités locales a accepté d’apporter aux Pirates une aide de 40 000 euros, soit 80 000 euros des 140 000 euros que le club doit trouver d’ici au 30 juin pour convaincre la DNACG de sa capacité financière à assumer une troisième saison en Ligue B, la deuxième division nationale Après avoir auditionné le club royannais le 5 juin dernier, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion n’avait pas validé le budget 2025-2026 du RAVB pour « insuffisance financière », entrouvrant la porte d’une relégation administrative.

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La DNACG n’a pas validé le budget du Royan Atlantique Volley-Ball pour la saison prochaine. Le club va faire appel et devra attendre début juillet pour connaître son sort

Le président du Royan Atlantique Volley-Ball, David Guelle, a aussitôt fait appel de cette décision. L’organisme de contrôle des clubs professionnels, indépendant de la Ligue nationale de volley-ball (LNV), laisse au club royannais jusqu’au 30 juin pour apporter de nouveaux éléments, avant le nouvel examen de sa situation comptable, le 4 juillet. « Les 80 000 euros qu’apportent la Ville de Royan et la Cara restent insuffisants, puisque nous devons justifier en tout de 140 000 euros de plus sur notre budget, mais ça fait du bien, ça permet de faire bouger les choses. Je dis depuis la perte d’une partie de l’aide apportée par le Conseil départemental (1) que ça devait devenir un projet de territoire », rappelle David Guelle.

Séduire la DNACG

« Il faut qu’on les aide. Sinon, on le regrettera », glissait en milieu de semaine Patrick Marengo. Convaincu des retombées d’image pour la ville de la présence d’un club de sport collectif en division nationale, le maire de Royan était d’abord prêt à mettre 30 000 euros de plus, portant l’aide de la Ville de 125 000 euros à 155 000 euros. Pour mettre, elle aussi, la main au portefeuille, à hauteur de 40 000 euros donc, la Cara a demandé à la Ville de Royan un – nouvel – effort équivalent.

« La DNACG a besoin de sentir qu’il existe une volonté politique d’accompagner l’équipe »

Si, arithmétiquement, les 80 000 euros supplémentaires obtenus par le RAVB ne suffisent pas, « au moins, ils prouvent à la DNACG que les collectivités soutiennent notre projet », apprécie David Guelle. « On doit lui inspirer confiance. La DNACG a besoin de sentir qu’il existe une volonté politique d’accompagner l’équipe. On connaît le contexte économique, la Direction nationale d’aide et de contrôle de gestion a des interrogations sur la capacité des entreprises privées à maintenir leur aide, même si nous lui avons montré que nos partenaires nous maintenaient leur soutien et que de nouveaux rejoignaient le projet. Les seules garanties qui vaillent sont les garanties publiques. »

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Aide « exceptionnelle »

Temporairement soulagé, David Guelle sait qu’il n’a fait qu’une partie du chemin. Le club doit encore trouver 60 000 euros. Une cagnotte ouverte en ligne sur le site « helloasso.com » avait déjà recueilli le 12 juin plus de 9 000 euros de dons, « déductibles des impôts », rappelle opportunément le Royan Atlantique Volley-Ball, pour mieux convaincre particuliers et entreprises de participer à cet élan de solidarité.

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David Guelle sait aussi que les aides publiques supplémentaires octroyées pourraient n’être qu’un fusil à un coup, pour reprendre l’une des expressions fétiches de Patrick Marengo, qui prévient déjà. « Nous sommes au maximum de ce que nous pouvons faire. Je précise que c’est une aide exceptionnelle. » Le maire de Royan ne voudrait pas pour autant « qu’on puisse dire que le club de volley a été lâché par la Ville. Les volleyeurs, et leur président David Guelle en tête, ont créé une dynamique incroyable. De plus, ça s’inscrit dans un projet entrepreneurial qui fait un bien fou à notre territoire. Ce sont des entrepreneurs comme David Guelle dont nous avons besoin. Il a des ambitions, un projet. »

La Cara s’engage

À voir si la Communauté d’agglomération, elle, pérennisera cette aide de 40 000 euros, en plus des 80 000 euros que l’office de tourisme communautaire (OTC) apporte déjà aux Pirates. La Cara semble en passe, au moins, de s’en donner les moyens juridiques. Une délibération sera soumise en juillet aux élus communautaires, leur proposant que la Cara prenne partiellement la compétence facultative « sport », qui lui permettrait de soutenir une équipe professionnelle telle que celle des Pirates.

« La terminologie exacte de cette compétence n’est pas tout à fait arrêtée », explique Vincent Barraud. La procédure de prise de compétence prendra plusieurs mois. En parallèle de l’octroi des 40 000 euros décidés dans l’urgence de ce mois de juin, le président de l’Agglomération a donc également « invité (ses) collègues maires à faire un geste pour aider à passer 2025 ».

(1) Le Département avait accepté le principe d’une subvention de 100 000 euros, finalement réduite à 45 000 euros.