En préambule de la traditionnelle réunion des élus municipaux, mardi 10 juin, trois représentants bordelais du groupe français Kallista Energy sont venus présenter le projet d’un parc agrivoltaïque en concertation avec un agriculteur et éleveur local, aussi présent, Patrick Carron. Ce dernier se dit prêt à louer une partie de ses pâturages (15 hectares à Cabariot, 18 hectares à Tonnay-Charente), au niveau de la sortie de l’autoroute A 837, pour l’installation de panneaux photovoltaïques.
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À Cabariot, Alexandre Carron, 18 ans, était prêt à acheter une exploitation pour s’installer à Ciré-d’Aunis, mais l’affaire lui est passée sous le nez. Exemple d’un repreneur en mal de terres
Ce projet, qui n’en est qu’au stade des études, doit respecter des critères précis. L’agrivoltaïsme doit permettre de protéger les troupeaux et surtout de continuer l’activité agricole, tout en maintenant un revenu durable à l’agriculteur. Enfin, l’installation doit être réversible pour rendre les terres en l’état.
« Pour moi, le but de ce projet, c’est surtout de regrouper toutes mes bêtes dans un même endroit car, aujourd’hui, mes prairies sont dispersées sur plusieurs communes, des petites parcelles de trois quatre hectares, sur Genouillé, Muron, Saint-Hippolyte, c’est difficile d’y laisser paître plus d’une vingtaine de bêtes », a expliqué Patrick Carron. Cette association liée à l’énergie lui permettrait de concentrer son activité viande bovine autour de sa ferme. À 50 ans, il souhaite aussi assurer la pérennité de l’exploitation auprès de ses deux fils.
Les panneaux modulables et surélevés ne devraient pas excéder sept mètres de long et 2, 20 m de hauteur, pour que cela reste plus aéré qu’une centrale photovoltaïque classique, ont défendu les promoteurs énergéticiens. Dans l’agrivoltaïsme, le taux de couverture ne doit pas dépasser 40 % de la surface. « Ici, on serait aux alentours de 25 % », précisent-ils. Des grattoirs et des abreuvoirs seraient aussi installés pour le bien-être du bétail. Un revenu estimé à 45 000 euros annuel serait partagé entre les deux communes (5 500 euros chacune), l’intercommunalité (22 500 euros) et le Département (11 500 euros). En cas de réalisation, le projet pourrait être mis en service fin 2028.