Fleury-Mérogis : un jeune homme tué par balle sur le parking d’une salle de réception, le tireur en fuite

Juin 12, 2025 | Essonne

L’histoire se répète-t-elle à Fleury-Mérogis (Essonne) ? Un an tout juste après le meurtre par balle lors d’un événement rap en mai 2024, une nouvelle fusillade a ensanglanté une soirée festive, ce lundi 9 juin à l’aube, toujours dans la zone commerciale de la Croix-Blanche, la plus grande d’Île-de-France.

Cette fois, les faits se sont déroulés peu avant 6 heures sur le parking de La Suite 91, salle de réception où se terminait une soirée privée. Selon les premiers éléments en notre possession, un homme d’une vingtaine d’années, dont l’identité doit encore être précisée, a été visé par au moins un tir par arme à feu. L’un des projectiles, de calibre 9 mm, a traversé une aisselle et atteint une zone vitale.

En arrêt cardiorespiratoire à l’arrivée des sapeurs-pompiers et du Smur (Structure mobile d’urgence et de réanimation) de Juvisy-sur-Orge, la victime n’a pu être sauvée. Son décès a été déclaré sur place par le médecin. Le jeune homme était semble-t-il extérieur à la soirée. On ignore les raisons de sa présence devant les lieux de la fête.

Toujours selon nos informations, l’auteur des tirs aurait immédiatement pris la fuite à bord d’un véhicule Mercedes, sous les yeux de très nombreux témoins. Il est actuellement recherché par les forces de l’ordre. Contacté, le parquet d’Évry-Courcouronnes « confirme l’ouverture d’une enquête pour homicide volontaire, confiée à la SR (section de recherches) de Paris ».

Fleury-Mérogis, le 9 juin 2025. Une soirée privée était organisée ce dimanche soir dans cette salle de réception, La Suite 91. LP/Thomas Diquattro
Fleury-Mérogis, le 9 juin 2025. Une soirée privée était organisée ce dimanche soir dans cette salle de réception, La Suite 91. LP/Thomas Diquattro

Ce lundi vers 10 heures, les militaires étaient toujours à l’œuvre sur les lieux. Sur le parking, de très nombreux cavaliers jaunes (pas moins de 70) ont été posés pour matérialiser les éléments possiblement utiles à l’enquête : gobelets, sacs, mégots… La scène générale reflète une grande agitation.

À quelques mètres de là, deux employés de ménage s’attellent à laver, à grandes eaux, la terrasse et l’intérieur de la salle de réception. « On a interdiction de parler », nous souffle l’une d’elles poliment.


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Le tout rappelle immanquablement la fusillade du 25 mai 2024, dans une autre salle des fêtes de Fleury, où se tenait une soirée antillaise. Plusieurs coups de feu avaient fait un mort et un blessé. Quelques semaines avant, un homme avait déjà été blessé par balles à l’issue d’un événement du même type.

Confronté à ce phénomène récurrent, le maire (PCF) Olivier Corzani regrette que ce genre de faits « surviennent systématiquement lors de soirées antillaises, avec de l’alcool et de la drogue très présents ». Cette fois-ci, la fusillade s’est produite devant une salle récente, qui n’avait pas encore organisé d’événement de ce genre. L’élu, comme il l’avait fait avec les responsables des autres salles l’an dernier, annonce qu’il va « rencontrer les gérants de La Suite 91 pour leur interdire d’accueillir des soirées similaires ».