Par
Noe Davenas
Publié le
10 juin 2025 à 6h32
Ce qu’il faut savoirMis à jour il y a 16h53
Le groupe parlementaire européen d’extrême droite « Les Patriotes » organisait « la Fête de la victoire » pour commémorer le premier anniversaire de leur percée aux élections européennes le 9 juin 2024, ce lundi 9 juin 2025.
Le rassemblement qui regroupait des représentants politiques européens comme Mattro Salvini, Viktor Orbán ou Santiago Abascal.
Ce « grand meeting » prenait place à Mormant-sur-Vernisson, en plein dans le Gâtinais. À quelques kilomètres de là, une manifestation contre l’extrême droite avait lieu dans le centre-ville de Montargis, organisée par la CGT et les organisations politiques de gauche.
À Montargis, la CGT et les partis politiques de gauche et le Loiret UD CGT organisent « Le Village Antifasciste ». Une marche contre l’extrême droite a été également menée à 10 h 30 dans les rues de Montargis (Loiret), lundi 9 juin 2025. Sur place, on se réjouit d’une mobilisation qui a tenu tête. « Quand nous préparions l’événement avec les services de la Préfecture, nous estimions la venue de 1 000 personnes, 1 500 maximum. En fin de journée, nous en avons dénombré 4 000 », avance Pascal Sudre, secrétaire général du Loiret UD CGT.
« Nous refusons d’être la vitrine du fascisme »
La manifestation antifasciste se voulait un contre écho aux discours des onze membres du groupe des Patriotes qui retentissaient plus tôt dans la journée à Mormant-sur-Vernisson, où environ 6 000 spectateurs se sont déplacés.
Il y avait de la joie et un peu d’inquiétude. Mais nous transformons cette inquiétude en grande mobilisation, ensemble.
À Montargis, se sont joints à la mobilisation des figures de la gauche européenne comme l’eurodéputée Manon Aubry, ou du Parlement français, représenté par le député Louis Boyard.
Pour le Loiret UD CGT, le retentissement de la contre-manifestation est plus que satisfaisant. « Nous refusons d’être la vitrine du fascisme dans le Loiret », explique Pascal Sudre. Au vu du nombre de personnes venues lors de la marche de la matinée et les visiteurs du village, « cela montre qu’avec pas grand-chose, nous pouvons créer réellement quelque chose. »
De la joie, plus que l’inquiétude
« L’actualité est déjà bien trop anxiogène, nous voulions construire ce lieu pour que chacun s’y sente bien », complète le secrétaire général. Surtout les jeunes, « qui ont fortement poussé à la tenue de ce rendez-vous. Ils ont vraiment fait beaucoup pour créer tout ça, qui n’a jamais été fait auparavant. C’était concentré sur le département, et c’est devenu national ! »
Malgré les divergences que nous pouvons avoir avec les autres partis, nous partageons des valeurs fondamentales, convergentes dans l’antifascisme.
Les Jeunes Socialistes, également présents, confirment aussi que l’appel a été entendu, et ce de tous bords, à gauche. « On s’organise ensemble contre ce qui se passe à quelques kilomètres d’ici », pour Nicolas Autissier, secrétaire fédéral des Jeunes Socialistes Loiret.
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