Originellement, la friche de la Trocante, rive droite de Saintes, avenue Jourdan, devait éventuellement accueillir la future piscine sportive communautaire. Les élus communautaires ont considéré que l’investissement et le fonctionnement de l’équipement allaient représenter un gouffre financier.
Aujourd’hui, il est question de restructurer un bassin extérieur du centre aquatique Aquarelle en bassin nordique et d’agrandir un bâtiment. Le tout pour 10 millions d’euros. Un concours restreint de maîtrise d’œuvre a été lancé par la Communauté d’agglomération de Saintes le 4 mai.
Une réflexion globale
Alors que va devenir l’ancienne friche de la Trocante, qui a bénéficié d’un gros toilettage ? Saintes Grandes Rives, l’Agglo a déboursé 1,5 million d’euros TTC, dont 500 000 euros couverts par le Fonds friche. Le terrain est vierge de tout bâtiment, à l’exception d’un, resté dans le giron municipal pour conserver un bout de la collection lapidaire. Le reste des pierres, stockées dans les bâtiments disparus, a été déplacé au Centre de conservation archéologique, dans l’ancien Lidl, route de Saint-Jean-d’Angély.
Interrogé en marge du conseil municipal du mercredi 28 mai 2025, Bruno Drapron, maire de Saintes et président de l’Agglo, répond que le terrain de l’ancienne Trocante entre dans le cadre d’une réflexion globale sur l’avenir du quartier. Lequel devrait évoluer avec le Ferrocampus qui doit attirer 900 « apprenants » par an. Hôtel étudiant, résidence tout court… Il est question d’habitat. Et le maire de rappeler qu’une problématique semblable se pose autour du développement du Centre de formation des apprentis, de l’autre côté de la ville.
En dates
En 2009, la municipalité de Jean Rouger achetait l’ancienne Trocante et son foncier d’1,5 hectare pour un montant de 620 000 euros. Le 8 février 2024, le Conseil municipal de Saintes votait la vente de la friche à l’Agglo de Saintes pour 100 000 euros. Et ce, dans la perspective, avortée rapidement, de la future piscine, rive droite. Pour l’anecdote, quand Bruno Drapron était adjoint au sport de Jean-Philippe Machon, il y imaginait un dojo.