
Équipage Luna Bay

Romuald Augé/SO
Vers 3 h 16 heure locale, une balise de détresse est lancée mais l’avarie impose à la famille de se réfugier sur le canot de survie. Le centre de sauvetage et de secours de Tahiti reçoit bien l’appel mais aucun bateau ne se trouve à proximité. Un hélicoptère de la Marine nationale décolle et repère rapidement l’embarcation de fortune, qui elle aussi prend l’eau. Finalement c’est un voilier « le Stardust », qui se trouvait à quatre heures de navigation des naufragés qui se déroutera pour récupérer Charline Picon, son mari et sa fille. Soit dix heures après l’activation de leur balise de détresse. « L’équipage expérimenté et préparé a eu les bons réflexes (déclenchement balise, préparation équipement de survie, annexe, VHF portable) », a fait savoir le centre de coordination de sauvetage de Tahiti dans un communiqué..
Partie le 14 octobre dernier, la triple championne olympique de planche en voile, avait embarqué à bord d’un navire pour boucler une aventure en famille avec son mari et sa fille de 7 ans. Le couple s’était lancé le pari de relier la Grande Motte et la Polynésie, à bord d’un catamaran de 14 mètres de long, et d’arriver en même temps qu’un bateau de copains parti seulement deux jours après eux. Ce qu’ils avaient réussi à faire. « Je suis sûre que notre émotion aurait été moins intense sans cette arrivée groupée digne d’une course au large » s’était réjouie la voileuse au mois d’avril.