Vous êtes venu assister mercredi matin à une réunion sur le développement de la filière chanvre à Saint-Julien-de-l’Escap. Où en est-on de ce projet en Charente-Maritime ?
Je suis optimiste pour le développement de cette culture dans le département et notamment dans le secteur de la Trézence. Le chanvre coche toutes les cases. Il ne nécessite pas d’irrigation, ni de pesticides. C’est une culture écologique et qui répond aux attentes contemporaines de la préservation des ressources et donc de l’environnement. Les partenaires de cette filière s’organisent et cela avance. À Saint-Julien-de-l’Escap, nous avons aussi pu découvrir concrètement les vertus du chanvre pour l’isolation dans la mairie annexe.
Le chanvre peut être utilisé dans le domaine de l’écoconstruction, de l’alimentaire et aussi du textile… Quel axe sera prioritaire ?
Ici, la force du projet local c’est que la dynamique est portée par les agriculteurs eux-mêmes. Un cabinet (Ernst et Young, NDLR) a été sollicité pour définir le modèle économique. Les débouchés sont effectivement multiples et toutes les possibilités et hypothèses seront étudiées. L’État, la Région Nouvelle-Aquitaine (via son programme Neo Terra), le Département sont partie prenante dans le développement de cette filière vertueuse.
Quel est l’agenda du chanvre dans le département ?
Il faut maintenant trouver des investisseurs, qu’ils soient publics ou privés. Je pense par exemple aux coopératives agricoles. Il va falloir emprunter aussi. Je répète que je suis optimiste car le travail de fond a été effectué. Maintenant, il faut définir une structure juridique. Cela peut être, par exemple, sous la forme d’une SAS (sociétés par actions simplifiées) ou encore une SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif). Un business plan doit être également établi. J’espère que nous en saurons davantage dans les semaines à venir.