Parmi les raisons invoquées : le risque d’incendie donc mais aussi, et c’est ce qui est le plus nouveau, les risques environnementaux. « En raison du caractère imprévisible des lieux d’atterrissage, les lâchers de lanternes volantes et de ballons sont de nature à entraîner l’abandon de déchets dans l’environnement, source de pollution et particulièrement dangereux pour un certain nombre d’espèces animales. Aussi, en haute atmosphère, les ballons de baudruche éclatent et engendrent une pollution plastique avérée, aussi bien dans les terres que les océans », indique le texte. Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (Unep), les ballons de baudruche sont en effet dans le top 10 des déchets récréatifs retrouvés sur le littoral.
De quoi réjouir l’association environnementaliste Robin des Bois qui milite depuis plus de quinze ans pour leur interdiction. Dès 2004, l’organisme se fendait d’un courrier aux responsables du Téléthon, de McDonald’s, de Disney ou encore de la Croix-Rouge, longtemps très friands de cette pratique, ou encore aux comités des fêtes de villages, aux établissements scolaires et aux associations de commerçants pour les informer de « la nocivité des ballons ». Les « fragments de ballons retombent immanquablement sur terre, dans les fleuves et rivières et en mer et sont retrouvés dans les nids, les estomacs des oiseaux, des poissons d’eau douce ou marins, des tortues et mammifères marins et même sur les bois des cerfs et les cornes des vaches », écrivaient-ils, photos et reportages à l’appui.