Artistes, techniciens, défenseurs de la culture et leurs syndicats ont répondu à l’appel à manifester de neuf organisations du spectacle vivant et se sont rassemblés jeudi à Paris pour protester contre les coupes budgétaires dans la culture.
« Les coupes budgétaires nous asphyxient, aucun territoire n’est épargné, c’est moins de spectacles, moins de programmations et moins d’expositions », a lancé Ghislain Gauthier de la CGT spectacle devant quelque 300 participants, rassemblés place de la République, à Paris, en fin de journée à l’appel de neuf organisations du spectacle vivant.
Il a dénoncé les « conditions de travail de nombre d’artistes et auteurs ou autrices ne pouvant plus vivre de leur travail ». À Paris notamment, les subventions versées aux plus grands établissements culturels parisiens avaient largement été revues à la baisse en 2024. C’est le cas entre autres pour l’Opéra de Paris, la Comédie-Française, le Louvre ou encore le théâtre de la Colline.
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Les syndicats, dont la CGT Spectacle, le Syndeac (employeurs des entreprises artistiques et culturelles, premier syndicat du secteur public), les Forces musicales (50 opéras et orchestres) ou encore le Syndicat des musiques actuelles, appellent aussi à des « marches festives » jusqu’à dimanche.
Depuis plusieurs mois, le monde de la culture subit des baisses de subventions, notamment de la part de collectivités territoriales (régions, départements…), qui se traduisent par des déprogrammations, des saisons difficiles à bâtir, ou encore la fragilisation de certaines structures en termes d’emploi.
En avril, un décret a amputé les crédits de réserve du ministère de la Culture aux deux tiers, qui sont passés de 174 millions à 60 millions d’euros. Ces crédits sont utilisés en cas d’imprévu en cours d’année.
Interrogée récemment sur France Inter, Rachida Dati avait assuré qu’il n’y avait « pas eu de coupes budgétaires au ministère de la Culture ».
Elle a réitéré ses propos à l’Assemblée nationale mardi en expliquant qu’« il ne s’agit que de crédits de réserve » et « qu’il est faux de dire à ce stade de l’année que le budget du ministère de la Culture a baissé ».