Au terme de la prolongation de sa garde à vue, l’homme de 45 ans suspecté d’avoir tué puis brûlé le corps de sa compagne sous un feu de palettes samedi 17 mai, avenue Louise-Pinchon à Périgny, près de La Rochelle, a été présenté ce jeudi 22 mai devant le parquet qui a ouvert une information judiciaire pour meurtre aggravé, destruction dangereuse pour les personnes, modification de scène de crime et viol par conjoint.
Devant les enquêteurs, il a nié être l’auteur du crime mais a reconnu avoir été présent lors de la mort de sa compagne, finalement identifiée grâce à l’examen médico-légal. Samedi 17 mai, lorsque les pompiers interviennent sur deux départs de feu dans cette propriété abandonnée de Périgny, le corps découvert est alors non identifiable. Très abîmé, il a nécessité une autopsie et plusieurs examens pour confirmer qu’il s’agissait bien de la femme qui squattait cette maison depuis de nombreuses années avec son compagnon. Ce dernier, introuvable à l’arrivée des secours, avait été vu quelques minutes avant l’incendie prendre la route précipitamment au volant de son camion.
Activement recherché, il a été interpellé mardi 20 mai au soir par les gendarmes, alors qu’il stationnait sur un parking de la commune de Chénérailles, dans la Creuse. Le suspect est « sans profession, toxicomane et connu des services judiciaires pour des infractions routières, des violences avec arme et du trafic de stupéfiants », précise le procureur de la République de La Rochelle, Arnaud Laraize.
Ce jeudi, il a été mis en examen pour les faits d’accusation suscités. Au terme de son interrogatoire de première comparution devant le juge d’instruction, il a été présenté au juge des libertés et de la détention. Le parquet a requis la détention provisoire.
Y avait-il une autre personne présente ? Les circonstances de ce meurtre restent encore imprécises. « Les investigations se poursuivent désormais sous l’autorité du magistrat instructeur », ajoute le procureur.