« Les coupes budgétaires existent bel et bien » : le secteur du spectacle vivant appelle à manifester ce jeudi à Paris

Mai 16, 2025 | Paris

La colère est toujours palpable. Neuf organisations du spectacle vivant appellent à manifester à Paris jeudi et à des « marches festives » sur le territoire du 22 au 25 mai, pour protester contre des coupes budgétaires dans la culture, ont-elle annoncé dans un communiqué commun vendredi.

« Le déni de la ministre de la Culture quant à la réalité des coupes budgétaires ne peut que nous faire réagir après des mois de mobilisations », écrivent ces organisations, dont la CGT Spectacle, le Syndeac (employeurs des entreprises artistiques et culturelles, premier syndicat du secteur public), les Forces musicales (50 opéras et orchestres) ou encore le Syndicat des musiques actuelles.

« Les coupes existent bel et bien, elles sont documentées, massives et concernent à la fois le budget du ministère et celui des collectivités, à toutes les échelles. Elles impactent autant le spectacle vivant que l’audiovisuel public », ajoutent ces syndicats, selon lesquels « un plan de licenciement massif s’annonce ».


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Artistes, personnels techniques et administratifs, enseignants et public sont invités à se rassembler jeudi place de la Bastille à Paris, pour défiler jusqu’à la place de la République.

Les syndicats appellent aussi à des « marches festives » entre le 22 et le 25 mai, « pour permettre à toutes les personnes qui veulent que la culture reste un bien commun de participer à la mobilisation ». Des marches sont ainsi prévues à Nantes, Lyon ou Grenoble.

Depuis plusieurs mois, le monde de la culture subit des baisses de subventions à de multiples niveaux, notamment de la part de collectivités territoriales (régions, départements…), et qui se traduisent par des déprogrammations, des saisons difficiles à bâtir, ou encore la fragilisation de certaines structures en termes d’emploi.

En avril, un décret a amputé les crédits de réserve du ministère de la Culture aux deux tiers, qui sont passés de 174 millions à 60 millions d’euros. Ces crédits de précaution sont utilisés en cas d’imprévu en cours d’année.

Interrogé la semaine passée sur France Inter, Rachida Dati avait pour sa part assuré qu’il n’y avait « pas eu de coupes budgétaires au ministère de la Culture ».