Moëze-Oléron : La réserve naturelle fête ses 40 ans

Mai 2, 2025 | Royan

C’est un lieu magique, une parenthèse pour les oiseaux migrateurs entre deux pérégrinations. Située entre l’île d’Oléron et le continent, la réserve naturelle de Moëze-Oléron a été créée le 5 juillet 1985. Pour célébrer son anniversaire, cet espace dédié à la biodiversité propose, le mercredi 7 mai à Saint-Froult et le vendredi 16 mai à Moëze, de 18 h 30 à 20 heures pour les deux événements, une soirée conviviale et ludique retraçant son histoire.

« Ce sera l’occasion pour les habitants de venir échanger avec nous et de poser les questions qu’ils souhaitent. Une présentation interactive de 30 minutes reviendra sur les points clés de l’évolution de la réserve, avec notamment des interludes contés par une conteuse de la Compagnie Zèbrophone. Un verre de l’amitié sera aussi offert », dévoile Nathalie Bourret, responsable pédagogique du site.

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La réserve naturelle de Moëze-Oléron protège depuis quarante ans les oiseaux d’eau. La population des limicoles, toutes espèces confondues, a été multipliée par cinq depuis 1977

Comme elle le rappelle, au Moyen-Âge, le golfe de Saintonge s’étendait sur ses terres actuelles. On parlait alors du Pays des Isles. Progressivement, le territoire est devenu un lieu de production du sel, puis au XIXe et XXe, l’ostréiculture s’est développée. « La zone étant riche pour l’alimentation des canards et des limicoles, reconnue dès 1975. Cela a motivé la création de la réserve naturelle par décision de l’État, mais aussi sous l’impulsion d’élus du territoire, d’associations de protection de la nature et du conservatoire du littoral. Ils avaient une vision d’avenir sur les potentialités du territoire pour l’accueil d’espèces sauvages », précise la responsable pédagogique.

Au fil des années, la réserve s’est transformée en une véritable halte pour les nombreux oiseaux en migration, de leurs zones de reproduction dans le grand nord vers leurs quartiers d’hivernage dans le sud de l’Europe jusqu’en Afrique. « Ces oiseaux constituent un véritable trait d’union entre ces territoires, nos marais sont connectés à ces territoires lointains », précise Nathalie Bourret.

Si en 1986, on dénombrait 7 500 oiseaux, on en compte aujourd’hui plus de 142 000, avec 300 espèces d’oiseau recensées dont 69 sont des nicheurs. Mais l’activité de la réserve n’a cessé d’évoluer avec l’arrivée de moutons, de poneys et de vaches qui permettent notamment d’entretenir le marais à bosse.

Parmi les richesses de cette biodiversité, on peut venir apercevoir le criquet des salines qui vit sur la frontière terre-mer et qui est capable de vivre en apnée le temps de la marée haute, ou encore le canard colvert en mer qui s’est multiplié années après années. Alors qu’ils n’étaient que 200 à 300 en 2011, on en recense plus de 15 000 aujourd’hui. Et en ouvrant un peu plus les yeux, on découvre des pluviers argentés, des avocettes élégantes, des courlis cendrés ou même encore des rouges-gorges familiers.

Informations pratiques : mercredi 7 mai de 18 h 30 à 20 heures au 12 rue de l’Europe à Saint-Froult et le vendredi 16 mai de 18 h 30 à 20 heures au 42 avenue du général de Gaulle à Moëze