Ça tape dur à la friche du Gabut ! Les commerçants rochelais agacés par la réouverture d’une guinguette entre la tour Saint-Nicolas – fermée au public – et le quartier scandinave n’y sont pour rien. C’est l’œuvre des charpentiers et des menuisiers chargés de monter en peu de temps un mini-village, coincé au milieu des vieux murs des anciens chantiers navals. Les coups de marteau précèdent les coups à boire.
La Rochelle : ce que prépare la guinguette du Gabut pour le mois de mai… et pour après
Président de Petite lune, Antoine Braud nous en dit plus sur les projets et l’exploitation par sa société de la friche du Gabut. Acquise pour les dix prochaines années, cette gestion en concession mixte se fera par étapes. Interview
« Comme toujours, on utilise des matériaux de récupération. On n’a quasiment pas eu à acheter du bois », se félicite Antoine Braud, président de Petite lune, la société à qui la Ville de La Rochelle a confié l’exploitation de la friche du Gabut pour les dix prochaines années. Cela débutera mercredi 7 mai, à 18 heures. La guinguette, très appréciée de 2017 à 2019 par un public entre vingtenaires et quinquas, restera ouverte jusqu’à la fin du mois de septembre, sept jours sur sept, de midi à minuit. Pas plus. « On veut que ça reste un lieu de vivre-ensemble, souligne Antoine Braud. Il y a plein d’autres endroits pour faire la fête après minuit à La Rochelle. »
La Belle du Gabut veut rester fidèle à « l’état d’esprit » insufflé pendant trois ans dans cet espace ouvert aux quatre vents, au sens propre comme au figuré. Les arts urbains y ont toute leur place, à l’image des graffeurs, qui pourront continuer à s’exprimer sur le site. À l’intérieur, la décoration a été confiée à l’artiste peintre installée à Lagord, Katell Le Jeune. La guinguette se fait fort de favoriser l’emploi local, des artisans aux restaurateurs. Plusieurs camions « de bouffe de rue », comme disent les Québécois, proposeront à manger pour tous les goûts : burgers, cuisine du monde, fruits de mer, planches à partager… Un stand abrité reste à attribuer, la Belle du Gabut lance un appel à candidatures.
Romuald Augé/SO
Ce n’est pas le seul point qu’il reste à régler. Côté animations, l’agenda est encore loin d’être complet. « Monter une programmation de saison en trente jours, c’est un challenge, remarque Antoine Braud. On lance un appel à toutes les associations, les compagnies, les groupes de musique, il ne faut pas hésiter à nous contacter (1). On a une plateforme capable d’accueillir tout type de spectacle, avec une scène, un plancher de danse, du son et de la lumière, des toilettes. L’objectif est qu’il se passe toujours quelque chose. »
Romuald Augé/SO
Une soirée salsa ouvrira la série des bals dansants le 9 mai. Concerts, performances d’arts de la rue, tournois de jeux, quiz musicaux et autres parties de pétanque rythmeront le quotidien de la guinguette, pour celles et ceux qui ne contentent pas de profiter de l’ambiance en sirotant sur une chaise longue. Nouveauté à la Belle du Gabut : les basketteurs seront les bienvenus sur le terrain de 3×3 aménagé à l’été 2021.
Romuald Augé/SO
« On a pris en compte la pratique sportive, explique Antoine Braud. Ça faisait partie du cahier des charges de laisser le demi-terrain de basket accessible, mais on trouve que c’est une super idée d’avoir un projet hybride, avec ce mélange d’activités culturelles, sportives, de loisirs. »
Avis aux parents : le grand tilleul abritera à nouveau une aire de jeux pour enfants, baptisée Bichons et Bichettes.
(1) Contact : prog@belledugabut.com. Programmation à retrouver sur Instagram, Facebook et bientôt TikTok.