
Séverine Joubert/SO
La stèle, rendue possible grâce à la municipalité et auxAmis de la fondation pour la mémoire de la Déportation, a été taillée dans la pierre de Thénac par l’Atelier de sculpture de la Ville. Elle est installée square Angel-Sidélio, familles saintaises juives qui ont vu onze des leurs raflés, pendant la Seconde Guerre mondiale.

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Ce monument, souhaité par Édouard Matarasso, ancien instituteur et pongiste aux nombreux titres, a connu quelques-unes des personnes dont le nom est gravé. Lui et ses parents ont pris la fuite, début 1944, juste à temps pour éviter d’être très probablement arrêtés. L’émotion était immense, ce dimanche pour Édouard Matarasso, 96 ans. « Cette stèle, elle est là pour perpétuer la mémoire des juifs saintais mais aussi tirer un coup de chapeau à cette population de Saintes qui n’a jamais désavoué ses juifs. »
L’émotion a été partagée par l’ensemble des personnes présentes, que ce soit lors de la première cérémonie officielle, square Foch, qui rappelait que la Déportation avait emporté des juifs, des Tziganes et les personnes homosexuelles, ou lors du second rassemblement.

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Des descendants assistaient à ces hommages. Parmi eux, des Américains : Lila Marantz née Hodder, et Peter Hodder, tous deux petits-enfants de Rachel Veïssi-Sidélio, ainsi que deux cousines. Des petits-enfants et arrière-petits-enfants d’Esther et Joseph Sidélio étaient également présents. Le chœur masculin Chor’Hom, les lycéens de Bellevue, le conseil municipal des jeunes, Les Escadrilles Air Jeunesse (EAJ) de l’École d’enseignement technique de l’armée de l’air ont participé à ces deux temps forts, au milieu des autorités et porte-drapeaux.